L'Amicale
Présentation Expositions Publications Nos recherches
Aidez-nous ! Ay sur Moselle Biographies Historique Thématiques Dernière MAJ
14 octobre 2011 Visites
49050 visiteurs 2 visiteurs en ligne |
Thématiques - La Seconde Guerre Mondiale
Au 12 mars 1938, Ay sur Moselle compte 660 habitants dont 132 familles de travailleurs industriels, 24 familles de cultivateurs, 21 familles sans dénominations (rentiers), 9 familles de commerçants. La France déclare officiellement la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 à 17 heures.
Du fait de la présence de trois ponts enjambant la Moselle, les autorités militaires surveillent tout particulièrement notre village. En effet, outre les deux ponts routiers à sens unique construits juste avant 1938, l’armée a réalisé un embranchement de chemin de fer depuis Hagondange pour permettre l’approvisionnement des ouvrages fortifiés de la ligne Maginot. Les ponts sont gardés dès la fin de la drôle de guerre et une batterie de DCA les protège. Le village n’étant pas situé en zone de combat, il se voit attribuer une activité de réserve pour les troupes. Un hôpital militaire dirigé par des Canadiens s’installe au château de Logne. Des Anglais du corps expéditionnaire arrivent au village puis le quittent pour rejoindre Dunkerque. Différentes compagnies du génie, légion étrangère et la 83ème compagnie de transports autonomes de chars de combat sont stationnées dans notre commune divisée en secteurs. Les hommes sont logés chez l’habitant. Le 14 juin 1940, les autorités militaires donnent l’ordre de faire sauter les ponts de la Moselle. Les premiers soldats allemands que voient les habitants en juillet 1940 sont deux cyclistes. L’administration germanique s’installe très vite. Le français est déclaré langue interdite. Les enseignes de commerce, le nom des rues et des localités sont germanisés. Ay sur Moselle s’appelle AICH an der Mosel. En novembre 1940, les habitants d’Ay sont expulsés. Nombre d’expulsés enregistrés en gare de Lyon-Brotteaux.
Les premiers « siedler » prennent possession des maisons et des fermes laissées libres. Les maîtres d’école sont replacés par des enseignants venant d’Allemagne. Des Polonais déportés arrivent pour aider les cultivateurs. Le village compte deux représentants de l’ordre : un policier en retraite plutôt sympathique et un jeune gendarme très fanatique. Les cartes d’alimentation sont établies et le rationnement mis en place. A partir de 12 ans, les enfants travaillent à la moisson, ramassent les doryphores tout comme les familles désignées. En 1943, quelques familles sont transplantées en Autriche et en Silésie. En juillet 1944, la wehrmacht enrôle la dernière « classe » concernant notre village. Le village se trouvant au bord de la Moselle, les allemands décrètent les abords de la rivière zone de combats, les minent minutieusement et somment les habitants d’évacuer. Le 5 novembre 1944, les américains établissent un pont de bateaux à Uckange et traversent la Moselle enfin en décrue.
Victimes de la guerre à AY sur Moselle
Mon grand père Ferdinand CAHEN né à Ay le 19 mars 1880, décédé officiellement le 07.09.43 (en fait le 05) convoi n° 59 – (vivait à Metz). Son père Abraham CAHEN d’Ennery était venu à Ay après son mariage (09.11.1858) avec Rose ISRAEL née à Ay (12.01.1840) dont les parents Moïse ISRAEL et Plutin LEVY tenaient l’épicerie d’Ay. Ils eurent 11 enfants, tous nés à Ay entre 1860 et 1885. Egalement déportés et dès leur arrivée gazés car trop âgés. Son frère Léon né le 23.02.1870, décédé le 25.08.44 convoi 82 (il vivait à Hagondange avant guerre). Sa sœur Léonie (épouse AMSELLE) née le 26.01.1868, décédée le 23.05.44 convoi 74. Et leur sœur Régine (épouse LEVY) née le 7 mars 1885, décédée le 10.03.49 convoi 69 (vivait à Hettange Grande). - CAEN Félix né le 15.12.1868 convoi 62 (vieille famille d’Ay signalée dès 1801).
Rédaction : Date de création : 11/10/2009 @ 22:58 Réactions à cet article
|