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Biographies - Antoine DENIS
Antoine DENIS est né le 12 novembre 1782 à Metz. Il est le fils de Jean DENIS, maître de Langues, et de Anne ESTAUX.
Antoine DENIS est entré au service du 9ème régiment d'Infanterie Légère de Metz le 5 août 1801 en provenance du 1er bataillon de volontaires de la Côte d'Or. Il est alors âgé de 19 ans. Lors de son incorporation, le registre des contrôles de troupes du 9ème Régiment d’Infanterie Légère fait part des signalements suivants sur ce soldat: taille de Ce régiment était surnommé l’Incomparable. Ce surnom provient de la bataille de Marengo (14/6/1800) où la 9ème était entrée en bataille avec environ 2000 hommes et au terme du conflit elle n'avait pas subi plus de 300 pertes. Pour son courage Napoléon nomma la 9ème "INCOMPARABLE". Son incorporation a lieu pendant une période de grands changements. En effet beaucoup de soldats devenaient vieux, le noyau principal étant engagé en 1784 soit seize ans de services et la dépression s'insinuait au sein du régiment. Ainsi le 23 Décembre 1803 Claude Meunier, déjà commandant d'un bataillon des Chasseurs à pied de la Garde Consulaire, prit les commandes à la place de Labassè promu Général de Brigade. Durant 2 ans, Meunier prépara son régiment aux futures guerres napoléoniennes. A cette époque chaque régiment était constitué de 2 bataillons de guerre et 1 bataillon d’instruction, ce dernier ne comprenant que des compagnies de fusiliers. Chaque bataillon comprend 1 compagnie de grenadiers, 7 compagnies de fusiliers et 1 compagnie de voltigeurs. La compagnie est en théorie à l’effectif de 123 hommes ; dans la réalité, elle en compte rarement plus de 80. Ainsi Antoine DENIS faisait parti du second bataillon, compagnie des voltigeurs. Les voltigeurs sont des compagnies d’élite qui combattent en tirailleurs et doivent leur nom à leur spécialité : devant être transportés rapidement sur le lieu du combat, ils sont exercés à sauter en croupe derrière les cavaliers ou à suivre à pied des cavaliers marchant au trot. Généralement il s’agit de soldats de petite taille dans les régiments d'infanterie de ligne et d'infanterie légère. Ces derniers portaient en général un plumet jaune ou vert et des épaulettes avec les mêmes marques distinctives. Le 28 Août 1805, Antoine DENIS marchait en direction de Ensuite Antoine DENIS et son régiment partirent pour l'Espagne en combattant en autre à Espinosa (11/11/1808), à Medellin (29/3/1809) et à Talavera (28/7/1809) où, après une avancé nocturne, le 9ème régiment fut dans l’obligation de se retirer devant la contre-attaque ennemi puisque les deux régiments engagés avaient perdu la route dans l’obscurité. Le colonel Meunier fut blessé trois fois lors du combat. Puis son régiment se dirigea vers le Sud de l’Espagne et combattit les anglais à Barrosa (5/3/1811, aussi appelé Chiclana). En plus de la défaite française, Antoine DENIS fut blessé au pied droit. Quelques mois plus tard, le 9ème léger subit un nouveau revers à Fuentes-de-Onoro (5/5/1811, victoire anglaise). A cette même époque (1er juin 1811), notre simple Voltigeur devint Caporal de Voltigeurs. Dès lors ses responsabilités changèrent : le caporal commandait en principe une escouade forte de dix à douze hommes. Bien que n'étant plus simple soldat, il n'était pas encore considéré comme sous-officier. Il apprenait aux soldats le maniement des armes, faisait l'appel, posait ou levait les sentinelles, maintenait le bon ordre dans le corps de garde. En terre ibérique, le 9ème affronta toute sorte d'expérience. Ce fut le cas du troisième bataillon du régiment qui combattit à Badajoz lorsque la ville fut assaillie dans la nuit entre le 5 et le 6 d'Avril 1812, en perdant la moitié des hommes dans la nuit sanglante, ce qui obligea le régiment français à se rendre. Après la perte de tout le 3° bataillon dans la capitulation de la ville de Badajoz (1812), le dépôt de Longwy fut réformé. Lors de la bataille de Bornos, le 10 juin 1812, il est blessé d'un coup de feu au pied gauche. Ceci marque la fin des guerres napoléoniennes pour Antoine DENIS. Il se retire vers la ville de Bayonne où il sera retraité le 5 décembre 1812. Agé de 30 ans et après 11 ans de guerre, il rentre chez lui à Metz. Dans sa ville, il occupe la profession de serrurier et demeure rue des allemands. Bien que sa vie militaire soit définitivement terminée, Archives Nationales – Dossier de Légion d’Honneur – Cote L0731022. Service Historique des Armées de Terre – Contrôle des troupes. Archives Départementales de Rédaction : Florent PIERRON Date de création : 11/10/2009 @ 22:33 Réactions à cet article
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